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L'honorable collectionneur
Lize Spit
Coup de coeur- Actes Sud
- Litterature Neerlandaise
- 1 Mai 2024
- 9782330192587
Depuis que ses parents ont divorcé, Jimmy trompe la tristesse et la solitude en collectionnant les flippos, des vignettes qu'il trouve dans les paquets de chips. Quand Tristan, un réfugié kosovar, arrive dans sa classe, Jimmy, excellent élève, est chargé de l'aider. Les deux garçons deviennent très amis, mais bientôt la famille kosovare est menacée d'expulsion. Heureusement, Tristan a un plan pour obtenir le droit d'asile, un plan où un rôle crucial mais mystérieux est dévolu à Jimmy... Diffusé à des centaines de milliers d'exemplaires en langue néerlandaise, le nouveau texte de Lize Spit est un roman puissant sur l'amitié et l'immigration. Un véritable coup de poing narratif.
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Contactée pour animer des ateliers d'écriture en milieu psychiatrique, Nathalie Skowronek, qui n'en a jamais dispensé, se demande bien ce qu'elle pourrait apporter à des gens atteints de troubles psychiques. Pourtant, sans en comprendre les raisons, elle accepte. Autour de la table, entre exercices d'écriture et confidences lâchées avec une sincérité qui la désarme, elle découvre une humanité en souffrance, digne, sans fard, sans complaisance sur son état de perte, prompte à rire d'elle-même. Elle y reconnaît cette éternelle difficulté de vivre qui attend consolation et reconnaissance. De quoi se poser la question : et elle, où en est-elle dans sa vie, qu'en attend-elle ?
Au fil des séances, de plus en plus confuse et vulnérable, elle voit la distance s'amenuiser entre les participants et elle. Basile qui fuit l'atelier car il lui cause trop d'hallucinations, Pierrot qui déconstruit les phrases des uns et des autres par des jeux de mots vertigineux, Lina, la fine mouche, qui se demande si leur animatrice va aussi bien qu'elle le dit. Sans nier le gouffre de souffrance qui les sépare, elle lit ses angoisses dans le regard de ceux à qui elle est censée apporter son soutien. Le vrai et le faux, l'art et la vie, le contrôle et le lâcher-prise, le dedans et le dehors, tout s'entremêle dans ce chemin qu'elle parcourt avec ses compagnons de détresse, où l'on croise aussi Virginia Woolf, Ionesco, Prévert, Stevenson. Jusqu'à avoir le sentiment de basculer de l'autre côté du miroir. C'est un nouveau monde qui se dévoile alors, où les faux-semblants, les conventions sociales, les zones de confort s'évanouissent.
Dans ce remarquable récit, aussi puissant que ses personnages sont fragiles, émouvant mais dépourvu de pathos, Nathalie Skowronek nous fait remettre en question une certaine idée de la normalité. -
La pouponnière d'Himmler
Caroline De Mulder
Coup de coeur- Gallimard
- Blanche
- 7 Mars 2024
- 9782073035455
Heim Hochland, en Bavière, 1944. Dans la première maternité nazie, les rumeurs de la guerre arrivent à peine ; tout est fait pour offrir aux nouveau-nés de l'ordre SS et à leurs mères «de sang pur» un cadre harmonieux. La jeune Renée, une Française abandonnée des siens après s'être éprise d'un soldat allemand, trouve là un refuge dans l'attente d'une naissance non désirée. Helga, infirmière modèle chargée de veiller sur les femmes enceintes et les nourrissons, voit défiler des pensionnaires aux destins parfois tragiques et des enfants évincés lorsqu'ils ne correspondent pas aux critères exigés : face à cette cruauté, ses certitudes quelquefois vacillent. Alors que les Alliés se rapprochent, l'organisation bien réglée des foyers Lebensborn se détraque, et l'abri devient piège. Que deviendront-ils lorsque les soldats américains arriveront jusqu'à eux ? Et quel choix leur restera-t-il ? Reconstituant dans sa réalité historique ce gynécée inquiétant, ce roman propose une immersion dans un des Lebensborn patronnés par Himmler, visant à développer la race aryenne et à fabriquer les futurs seigneurs de guerre. Une plongée saisissante dans l'Allemagne nazie envisagée du point de vue des femmes.
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Le plus court chemin
Antoine Wauters
Coup de coeur- Verdier
- Litterature Francaise
- 24 Août 2023
- 9782378561772
Que se passe-t-il lorsqu'un auteur, qui a beaucoup écrit sur l'enfance, remonte le fil d'argent de sa propre enfance ?
Le Plus Court Chemin est un hommage aux proches et la tentative de revisiter avec les mots ce vaste monde d'avant les mots : les êtres, les lieux, les sentiments et les sensations propres à cette époque sur le point de disparaître, les années d'avant la cassure, d'avant l'accélération générale qui suivra la chute du mur de Berlin.
Raconter l'existence dans les paysages infinis de la campagne wallonne, dire l'amour et le manque. Car écrire, c'est poursuivre un dialogue avec tout ce qui a cessé d'être visible. Par-delà la nostalgie. -
Il y a des choses que l'on écrit parce qu'on n'a pas pu les dire. Nora envoie une longue lettre à son père, qui vit dans une autre ville. Cette ville, elle l'a quittée pour apprendre le chant à Bruxelles. Mais aussi pour autre chose. « Ma vie n'est pas exactement comme je te l'ai racontée. » L'enfant que connaît ce père était un « il ». Il se prénommait Raphaël. Tout ce que le père ignore, le voici, depuis l'enfance, la mort de la mère. Les déguisements que portait le petit garçon. Les princesses qu'il dessinait. Les brutalités subies dans la cour du collège. Les mensonges. La douleur. Et puis, un jour, une lumière : le chant. Et le départ. Et ce que Nora est devenue, sa nouvelle vie. Voici un sens inédit ajouté au « Je est un autre » de Rimbaud.
Loin d'être une lettre d'amertume, de vengeance ou de règlement de comptes, la lettre de Nora est une lettre d'amour. Lettre d'amour à un père, dans l'espoir qu'il comprendra. Lettre pour s'aimer soi-même, aussi, enfin.
Un roman bouleversant, et d'autant plus qu'il évite les excès de la plainte comme de la caricature, sur l'identité, mais aussi sur le passage à l'âge adulte, le perfectionnement d'un art, le renouement avec l'acte d'aimer. -
« Je voulais, écrit Jean-Philippe Toussaint, que ce livre traite autant des ouvertures que des fins de partie, je voulais que ce livre me raconte, m'invente, me recrée, m'établisse et me prolonge. Je voulais dire ma jeunesse et mon adolescence dans ce livre, je voulais débobiner, depuis ses origines, mes relations avec le jeu d'échecs, je voulais faire du jeu d'échecs le fil d'Ariane de ce livre et remonter ce fil jusqu'aux temps les plus reculés de mon enfance, je voulais qu'il y ait soixante-quatre chapitres dans ce livre, comme les soixante-quatre cases d'un échiquier. »
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Rocky, dernier rivage
Thomas Gunzig
- Au Diable Vauvert
- Litterature Generale
- 31 Août 2023
- 9791030706055
« Parfois, dans ces moments, quand il avait pris un verre de vin et qu'une très légère ivresse arrondissait les angles de son esprit, il oubliait que le monde avait disparu. »
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Le Livre de Daniel, c'est l'histoire tragique d'un homme de quatre-vingt-quatre ans assassiné à coups de fourche dans sa ferme isolée, par des jeunes paumés de Roubaix qui veulent de l'argent, le filment avec leurs téléphones portables et font circuler la vidéo de sa mise à mort sans aucune empathie.
Le Livre de Daniel, c'est aussi l'histoire de Chris de Stoop, le neveu de Daniel, qui, après avoir enquêté dans le village de son oncle, en Belgique, décide de se porter partie civile au procès des bourreaux de son oncle. Il ne cherche pas réparation?; ce qu'il cherche, c'est à comprendre ce qui a mené cinq jeunes désoeuvrés au meurtre. -
Je ne suis pas certaine d'avoir pleinement saisi ce qui m'est arrivé, ni ce qui m'a conduite à agir comme je l'ai fait. Certains matins, tout me semble limpide. À d'autres moments, je me vois comme un monstre, une créature que je ne reconnais pas, qui m'aurait possédée dans un instant de vulnérabilité. Mais je crois que cette image vient du regard des autres.
J'ai fait ce que je pouvais.
Il n'y a pas de morale à cette histoire. Tout ce que je sais, c'est que je vous dois les faits. Je vais donc m'attacher à les relater pour vous, et sans doute aussi pour moi, avec toute la précision dont je suis capable. Ils m'emmèneront sur des territoires obscurs, dans les marécages de ma conscience et, pour quelques secondes encore, contre la peau de M. -
« Nous étions deux piliers de guingois qui, dès lors qu'on les appuierait l'un contre l'autre, auraient plus de stabilité qu'un seul pilier à la verticale. Tout irait bien tant que nous resterions ensemble. » Leo vit avec son petit ami Simon depuis dix ans. Lié par une enfance troublée, le couple vit parfaitement heureux. Jusqu'à ce que tout change : Simon rentre chez eux au milieu de la nuit et Leo ne le reconnaît plus, ni dans ses gestes, ni dans ses mots. Lentement, l'existence méticuleusement construite de Leo s'effondre, jusqu'à mettre sa vie en danger...
Après le très remarqué "Débâcle", Lize Spit revient avec une troublante histoire de dévotion et de trahison en forme de thriller haletant. -
C'est un chemin ample, et parfaitement cadencé, que William Cliff nous propose d'emprunter avec lui dans ce nouveau livre des origines. Avec le sonnet comme exigeante charpente formelle, il transporte page après page la simplicité puissante de son univers au rythme tranquille de sa langue limpide, rocailleuse et charnue. Des destins commence par revenir sur son enfance dans la petite ville wallonne de Gembloux, brossant les portraits intimes, souvent caustiques, de quelques-uns de ses proches. Il y a sa marraine - «une femme despotique qui avait mal au foie et criait son malheur», son parrain - «mon oncle bien-aimé qui a cessé de respirer / et dont le corps est cadenassé dans un coffre bien fermé», et de sa bonne-Maman, lectrice de romans policiers et fumeuse de tabac égyptien. Chacun a nourri à sa façon le destin poétique de l'auteur. Puis, la généalogie familiale laisse place à l'évocation de premiers émois érotiques auprès des garçons du village et du pensionnat, bientôt entremêlées de récits amoureux de l'âge adulte. Portée par un allant méditatif et la grande souplesse du vers, une sagesse désabusée et amusée se glisse dans les interstices de sa poésie narrative, entre un hommage à Baudelaire et un autre à Walt Whitman. La conscience du temps qui file surgit dans la banalité de scènes quotidiennes - un retour de nuit arrosée, une méchante chute sur les pavés - tandis que le poète solitaire voit la vie et la mort se tenir main dans la main, partout, dans la texture étrange des rencontres et des choses. Ainsi «la putrescence des oignons quand vient l'été / est nécessaire pour la floraison des fleurs / lesquelles fécondées donneront la jetée / des semences perdues au fond des profondeurs».
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À New York, Elena Tramonte, une célèbre galeriste a disparu et le peintre qu'elle représentait est retrouvé assassiné dans son atelier, le jour même de son vernissage. Trois mois plus tard, Lawrence Mason, le compagnon d'Elena, richissime homme d'affaires et grand collectionneur, meurt à son tour d'une crise cardiaque dans son appartement de la Cinquième Avenue. Elena, elle, reste introuvable. Dans son testament, Lawrence Mason lègue à la fille d'Elena, Kerry McKinney, elle-même photographe, trois magnifiques tableaux figurant sa mère. Peu à peu, Kerry va noter un lien singulier entre ces trois portraits et trois peintures d'Edward Hopper retrouvées à Cape Cod cinquante ans après la mort du peintre. Kerry veut en avoir le cÅ?ur net. Y a-t-il un rapport entre ces Å?uvres et la disparition inexpliquée de sa mère ? Avec l'aide de Julian Taylor, un jeune et talentueux expert en art, Kerry va chercher à comprendre ce que sa mère avait découvert et qui aurait mis sa vie en danger. En remontant pas à pas jusqu'à la source, Kerry et Julian vont reconstituer l'incroyable machination dans laquelle ils ont été piégés.
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Accordez-moi la parole
Vinciane Moeschler
Coup de coeur- Mercure De France
- Bleue
- 9 Mars 2023
- 9782715261174
Salomé est une jeune romancière à succès. Alors qu'elle commence l'écriture de son prochain livre, Raphaëlle Lombardo surgit dans sa vie. Maman à la tendresse qui dérape, elle peine à faire grandir ses enfants. Elle est l'épouse que le conjoint abandonne, la fille qu'on a mal aimée. Son petit dernier, son «bébé d'amour», était sa dernière chance. En commettant l'interdit, elle rejoint le cercle tragique des criminelles et réclame la parole : être jugée plutôt que réduite au silence.À contre-courant de la maternité idéalisée, Vinciane Moeschler dresse le portrait d'une femme que personne n'a voulu voir sombrer. En abordant de manière frontale un sujet qui dérange, elle questionne les limites d'un acte qui assassine nos repères. Un roman inclassable, terriblement puissant.
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Victor rencontre Lucía lors d'une soirée et passe la nuit avec elle. Quelques jours plus tard, elle retourne dans le sud de l'Espagne, où elle vit. Désoeuvré et amoureux, sans autre indice que le nom d'une ville - Grenade -, le jeune homme de vingt ans décide de partir à sa recherche. Lucía, Lucía, Lucía... Il se perd dans un labyrinthe de ruelles éblouissantes, à l'image de sa passion pour la jeune femme, qui augmente à mesure qu'elle lui échappe. Sans Lucía, à qui se confier ? Qui aimer ? Victor découvre la trompette et se confie à elle comme à un amour, en jouant à se perdre de bonheur, à défaut de retrouver la jeune femme.
Et soudain : Lucía. Ils renouent. Ils s'aiment. Ils s'adorent. Tout de même, Lucía a des comportements bien énigmatiques... Elle a une conception du couple, comment dit-elle ? ouverte. S'ouvre un champ d'expérimentations périlleux.
Entre distance humoristique et panique existentielle, les éblouissements esthétiques naissants et les charmes de l'amour incertain, un premier roman charmeur et déchirant comme un solo de trompette dans la nuit.
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La narratrice, une enfant de onze ans, vit chez ses grands-parents, dans le Brabant flamand. Sa mère l'a abandonnée des années auparavant. C'est l'été dans cette vaste maison bordée d'un étang et d'un magnifique jardin. Le grand-père est en train de mourir dans une des chambres à l'étage, visité chaque jour par une infirmière. Cet homme autoritaire, distant, intimidant, est l'ombre manquante dans le jardin, espace de prédilection où sa petite-fille l'assistait dans ses occupations. Alors que la mort approche, autour de la fillette prennent place les différents protagonistes de ce lieu où la nature est souveraine : ses grands-parents bien sûr, les trois chiens, un jeune homme qui s'occupe des gros travaux, une baleine qui un jour a surgi dans l'étang. Elle rêve aussi d'un ailleurs qui pourrait être l'Alaska, la mer des Sargasses ou les Adirondacks.
Dans ce premier roman qui impressionne par sa sobriété et sa maîtrise, Zoé Derleyn interroge avec subtilité la manière dont se construit une filiation.
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Dans une ville du nord, un homme se découvre un imaginaire exotique en plongeant dans la piscine à vagues artificielles d'un parc tropical. Lorsqu'il accepte de livrer un colis à Madrid pour une cliente énigmatique, il poursuit une illusion de dépaysement dont il perd rapidement le contrôle - mais l'a-t-il jamais eu ? «Un corps tropical» est l'histoire d'un candide contemporain, lancé malgré lui dans le tourbillon du monde. Une épopée absurde, désopilante, et qui porte un regard décapant sur les mirages peuplant nos imaginaires.
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Le musée des contradictions
Antoine Wauters
- Editions Du Sous Sol
- Feuilleton Fiction
- 4 Mars 2022
- 9782364686335
Des voix s'élèvent, s'approchent du centre de la scène qu'est ce livre et s'expriment. Ce qui les lie, c'est qu'elles portent toutes des contradictions. On pourrait s'en inquiéter, dans un monde où il faut constamment choisir son camp. Mais ici, l'homme n'est ni bon ni mauvais. Il hésite, souffre, espère et doute, comme nous tous. N'est-ce pas là l'expérience qui est la nôtre aujourd'hui ? Chercher tant bien que mal à accorder nos paroles et nos actes ? Tenter de trouver du sens là où il n'y en a plus ? Voir que les choses sont sans espoir, et pourtant être résolu à vouloir les changer ?
Une adresse aux lecteurs qui intensifie la poésie, une façon de se réapproprier le discours sous forme de nouvelles. Antoine Wauters va toujours plus avant dans l'exploration des frontières du roman, et nous le suivons. -
«- Il serait temps que je meure, sinon je vais vous fatiguer.- C'est toi qui te fatigues : tu ne t'ennuies pas, toute la journée à ne rien faire ?- Je ne m'ennuie jamais. Quand je n'aurai plus rien à faire, je deviendrai enfin bonne.»Une nuit, la narratrice rêve que sa mère, handicapée et malvoyante, parcourt à pied dans l'obscurité les cent kilomètres qui les séparent. Ce rêve inaugure un temps durant lequel, dans la «grande et brave maison» où la mère voudrait mourir parmi les siens, se renoue un lien ambivalent mais tenace. Cinq ans plus tard, la presque centenaire assumera avec courage la nécessité de son placement dans un établissement de soins. Cet exil se doublera du confinement imposé par la pandémie, la voix de la mère au téléphone constituant l'unique vecteur de sa révolte. La mort l'emportera sans qu'elle ait pu revoir ses enfants. Mais ce qu'elle a voulu faire de sa fin offrira une lumineuse consolation au désarroi familial.
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Tom, vendeur dans une boutique de compléments alimentaires et de protéines pour bodybuilders, est en pleine dépression. Le passage à la cinquantaine lui ouvre les yeux sur sa vie rangée avec sa femme Mathilde qui ne le rend plus heureux.
Mais il voit sa vie bouleversée quand revient à la maison familiale son fils Jérémie, jeune homme malingre tout juste séparé de sa copine, et son père, juif marqué par la Shoah et malade d'un cancer. S'annonce une cohabitation compliquée pour Tom qui ne souhaite que tranquillité et repos.
Témoin d'un acte de violence, Tom va sauver une inconnue aux origines mystérieuses des mains d'une brute qui la maltraite, ramener chez lui cette femme sans papier, et perturber le quotidien de tous.
Avec les membres de la famille de Tom, Thomas Gunzig fait une description lucide de son temps et de ses tendances Son roman bref et impeccable se dévore sur le corps, le couple, la vie, vieillir, aimer, durer, rester vivants, qui alterne avec un talent et un rythme parfait le rire, la lucidité, le désenchantement, le bonheur... Drôle et profond, le plus sensible et personnel des livres de l'auteur.
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Se promenant dans sa ville natale de Gand un jour de 1979, le narrateur tombe en arrêt devant une maison : visiblement à l'abandon derrière une grille ornée de glycines, cette demeure l'appelle. Il l'achète aussitôt et va y vivre près de vingt ans.Ce n'est qu'au moment de la quitter qu'il mesure que ce toit fut également celui d'un SS flamand, profondément impliqué dans la collaboration avec le Troisième Reich. Le lieu intime se pare soudain d'une dimension historique vertigineuse : qui était cet homme incarnant le mal, qui étaient son épouse pacifi ste et leurs enfants ? Comment raconter l'histoire d'un foyer habité par l'abomination, l'adultère et le mensonge ?À l'aide de documents et de témoignages, le grand romancier belge Stefan Hertmans nous entraîne dans une enquête passionnante qui entrelace rigueur des faits et imagination propre à l'écrivain. Examen d'un lieu et d'une époque, portrait d'un intérieur où résonnent les échos de l'Histoire, Une ascension est aussi une saisissante plongée dans l'âme humaine.