Synopsis des enquêtes :
1. Mais où est le livre ?
Rareté des bibliothèques, disparités géographiques, fragilité du secteur au Maroc... Le livre et la lecture ne sont pas suffisamment accessibles.
2. Une bibliothèque comme un point d'eau.
L'aventure isolée d'un militant de la société civile, dans son village de Bouhouda, au nord de Taounate, pour créer une bibliothèque rurale et initier une dynamique citoyenne.
3. Les blanches mains de la censure.
Les publications importées de l'étranger sont soumises à un contrôle exercé par le ministère de la Communication. Officiellement, on ne censure pas au Maroc, mais les procédures font comprendre implicitement que certains titres ne sont pas les bienvenus.
4. Livres piratés.
À Rabat et Casablanca, le centre-ville est inondé depuis quelques années de livres piratés, menaçant les librairies déjà fragilisées et dans l'indifférence des pouvoirs publics.
5. Chercheurs de livres.
L'absence de dépôt légal et les faiblesses du circuit de diffusion rendent difficile l'établissement d'une bibliographie nationale. La Fondation du roi Abdul-Aziz Al Saoud à Casablanca envoie chaque année deux documentalistes dans quinze petites villes, à la recherche des livres introuvables.
6. Partir pour exister ?
L'absence de circuits stimulants du livre au Maroc amène certains auteurs convaincus de leur talent à passer par des circuits éditoriaux étrangers, français et moyen-orientaux selon leur langue, qu'ils résident au Maroc ou non.
7. Les nouveaux passeurs de livres.
Pour endiguer le problème de la lecture au Maroc, de nombreuses initiatives ont vu le jour, suite au Mouvement du 20 février, et s'appuie sur les réseaux sociaux. Le numérique au secours du livre...
" Une étude pionnière consacrée à une revue maghrébine " [Salim Jay] qui questionne une période essentielle de l'histoire du Maroc.
Créée à Rabat en mars 1966 par un petit groupe de jeunes poètes d'expression française, Souffles a été, tout au long de ses sept années d'existence, une tribune singulière dans le paysage de la presse marocaine, en évoluant du laboratoire d'écriture, où les lecteurs découvrirent notamment Tahar Ben Jelloun ou Mohammed Khaïr-Eddine, à l'engagement culturel et politique.
Avec son projet de restructuration de la culture nationale, elle a porté un véritable mouvement littéraire et intellectuel, avant de devenir la tribune du mouvement marxiste-léniniste.
Disparue en 1972, après l'arrestation d'Abdellatif Laâbi et d'Abraham Serfati, son histoire, retracée au travers des textes et des témoignages de ses contributeurs, montre que sa vision moderniste et progressiste invitait à des questionnements toujours d'actualité.