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Espace Nord
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Parmi les canaux blêmes de l'ancien port figé dans des eaux sépulcrales, le roman se joue entre des reflets : celui d'une femme que Hugues Viane a passionnément aimée, celui d'une morte dont il croit retrouver l'image chez une vivante. Récit fétichiste, où toute la sémiologie de la ville participe aux cérémonies du deuil. Livre-culte pour les spleens d'aujourd'hui.
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1849-1889. le comte Bonifacio Della Rocca fait la connaissance d'Asmodée Edern à Venise. Cette rencontre déclenche une série d'événements qui changeront à jamais le cours de sa vie. Alors qu'il tombe amoureux de la princesse Laetitia Malcessati, celle-ci prend la fuite avec son amant. Dévasté mais résolu, Bonifacio se consacre à l'embellissement de sa ville et à l'éducation d'un jeune orphelin. 1919-1943. Sous Mussolini, Agnese della Rocca est contrainte de se marier à Salvatore Coniglio pour assure la sauvegarde du domaine, mais les horreurs du régime fasciste auront raison de l'unité familiale. 1978. Deux générations plus tard, Laetitia découvre son passé en voyageant à Montechiarro, où elle est confrontée à ses racines et aux secrets familiaux. Guidée par les souvenirs du vieux photographe Sébastien Morgan, elle explore la villa Bosca dont elle exhume les mystères. Retour à Montechiarro fait partie du cycle intitulé "Le Monde d'Asmodée Edern", comprenant actuellement sept titres; chaque livre propose une intrigue autonome, tout en étant connecté aux autres
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À la fin du XIXe siècle, sentant sa fin prochaine, Quentin Moretus Cassave, un énigmatique vieillard immensément riche, convoque les membres de sa famille. Son testament stipule que pour prétendre hériter de sa fortune, il est impératif de venir vivre à Malpertuis, sa vaste demeure sombre et inhospitalière.
Le dernier survivant sera le légataire universel, sauf s'il reste un homme et une femme : ils devront alors se marier pour se partager l'héritage.
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Les tableaux du peintre René Magritte sont souvent nés d'un dialogue avec ses proches, d'un jeu d'échanges, d'essais et d'erreurs, dans lesquels s'affermissent les intentions du peintre et se construit son vocabulaire. Loin de profiter de la notoriété croissante de leur ami, les surréalistes bruxellois ont ainsi joué un rôle clé dans la fabrique de son oeuvre, intervenant sur les titres des tableaux autant que sur leurs sujets, et forgeant avec lui le Magritte que nous connaissons.
Les textes retenus (Paul Nougé, Marcel Mariën, Jacques Wergifosse, Irène Hamoir ou Louis Scutenaire) sont présentés dans l'ordre chronologique de leur publication, pour rendre l'évolution de la pensée du peintre, et en quoi ses oeuvres ont pu se construire à l'encontre des codes de représentation de son époque.
René Magritte est né le 21 novembre 1898 en Belgique dans une famille modeste. Il étudie à l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles et s'oriente rapidement vers le surréalisme. Son art tentera de démontrer que l'on n'entrevoit de la réalité que son mystère, si l'on sort de notre habituelle et routinière logique. Ses oeuvres jouent souvent sur le décalage entre un objet et sa représentation. Magritte meurt à Bruxelles le 15 août 1967, après avoir peint plus de 1000 toiles. -
L'intrigue de ce roman se déroule dans le quartier populaire de Bruxelles, fin du
19e siècle, et décrit l'admiration passionnée de son personnage Laurent Paridael pour les
voyous, les ouvriers, les sous-prolétaires en haillons. La prédilection du héros pour les
marginaux trahit des pulsions homosexuelles et anarchisantes qui font de ce livre un
témoignage de la révolte d'un écrivain anticonformiste contre les traditions de la Belgique
fin de siècle.
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« Une variation supérieure sur l'admirable vieux mélodrame », notait Mallarmé à propos de Pelléas, dont l'intrigue, effectivement, peut sembler bien conventionnelle : le Prince Golaud recueille à l'orée d'un bois une jeune fille dont il va faire son épouse. Mais c'est du frère de Golaud, Pelléas, que Mélisande tombe amoureuse, et le destin fatal qui pèse sur les personnages de cette pièce de théâtre les mènera inévitablement à la désolation. La fable cependant n'est ici que prétexte à dérober au silence ses secrets.
Universellement célèbres au début de ce siècle, grâce notamment à l'opéra de Debussy, les ombres de Pelléas et Mélisande nous reviennent dans leur innocence inquiète.
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Dans un petit village de Hesbaye, a` la fin des années 1880, l'inauguration d'une ligne de chemin de fer bouleverse la vie des habitants. Autrefois au coeur de la dynamique locale, l'auberge des époux Leduc, Jean et Thérèse, se voit délaissée au profit de la nouvelle gare. Le couple est confronté´ a` la ruine et doit lutter pour sa survie. Jean, vieillissant, cherche de´sespe´re´ment du travail, tandis que Thérèse sombre dans la folie, accablée par les revers du destin. Leur nièce Céline, belle et amoureuse, voit son avenir compromis lorsqu'elle est abandonnée par son amant et cède a` un mariage sans amour pour éviter le scandale d'une grossesse hors mariage. Tous ces personnages sont voués au destin tragiquement ordinaire des petites gens brisées par la vie. Tous, mangent quotidiennement « leur pain noir ».
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" Le Feu ! .
Naoh apporte le Feu !
Ce fut un vaste saisissement. Plusieurs s'arrêtèrent, comme frappés d'un coup de hache. D'autres bondirent avec un rauquement frénétique - et le Feu était là. " C'est sur la conquête du feu que s'achève ce roman préhistorique, prodigieux voyage imaginaire à l'aube de l'humanité qui met en scène les hommes, les bêtes, la pierre, les cavernes et l'attente d'un âge meilleur.
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Ve´ra, une adolescente passionnée de lecture et résolument solitaire, vit a` Namur avec son père, un avocat respecte´, dans une maison au bas d'un coteau de la citadelle. Mais lorsque la mort de son père survient quelques jours avant sa majorite´, elle préfère conserver le corps pour éviter d'être mise sous tutelle par une tante qu'elle ne souhaite pas revoir. Cela provoque son internement dans un hôpital psychiatrique, mais Ve´ra est obsédée par une promesse faite a` son père et décide, lors d'une sortie autorisée, de retourner au hameau des origines paternelles, Mortepire, ou` sa tante Claire et sa cousine Lucie vivent toujours. C'est la`, dans les paysages envoûtants de la Gaume, que Ve´ra découvrira les secrets des origines familiales.
Mortepire devient le théâtre ou` se dénouent les fils d'un passe´ enfoui, offrant au lecteur une plongée profonde dans l'a^me tourmentée de l'héroïne, entre secrets de famille et recherche d'identité´. -
Dans la très ancienne ville de furnes, en flandre-occidentale, tiraillée entre le progrès venu d'amérique et les souvenirs du moyen age, le bourgmestre s'impose par son autorité, sa rigidité.
C'est un personnage sûr de lui que le doute n'effleure pas. pourtant un jour, le " baas " (le maître, le patron), comme on l'appelle, se dépouille de sa carapace sociale pour connaître la passion et la déchéance.
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Pièce en six actes et douze tableaux, L'oiseau Bleu nous révèle une autre facette de l'oeuvre de Maeterlinck, lumineuse et onirique : deux enfants, Tyltyl et Mytyl, partent en quête de l'Oiseau Bleu, seule créature pouvant guérir une petite fille, tandis qu'autour d'eux s'incarnent les objets et les êtres. Le Pain, le Sucre, Le Lait, La Chatte et d'autres s'animent et emplissent le conte de féérie et de signification, car derrière les péripéties des jumeaux se cache une quête, celle du bonheur véritable, et un sens philosophique profond tandis que se déploie, furtive mais bien présente, toute la sagesse de l'auteur. Loin de la langueur, du pessimisme, on sent poindre dans L'oiseau Bleu tout le plaisir que Maeterlinck a pu avoir en imaginant ce monde vivant et plein de sens.
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Graceland, 16 août 1977, Elvis Presley disparaît et laisse derrière lui des millions d'adorateurs éperdus. Crépuscule du Roi du Rock. Jusqu'à la fin, la fréquentation du désastre ne lui avait pas fait perdre toute sa candeur. Dix-sept ans plus tard, Yvonne entre au service de John White, un vieil Américain au physique fragile. Elle va passer vingt ans à ses côtés, tissant une relation de dépendance avec cet homme dont elle ne sait rien et qu'elle s'efforce de sauver d'une fin misérable. La vie de White et celle d'Elvis s'entrelacent, dessinant des créatures identiques dans leur difformité et leur isolement.
Entre les deux, il est possible qu'un lien existe... Portrait impitoyable et tendre, Bye Bye Elvis est un roman mélancolique et venimeux, rythmé par une métrique impeccable. -
Un choix parmi les principaux textes de l'artiste, qui a abordé la peinture dans l'esprit des leçons de choses. Sous cet angle, il a instruit le procès systématique de l'image visuelle dont il s'est plu à souligner les défaillances et à marquer le caractère dépendant des figures de langage et de pensée.
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La vie des termites, la vie des fourmis
Maurice Maeterlinck
- Espace Nord
- 17 Février 2023
- 9782875685667
Initialement rassemblés avec La vie des Abeilles et L'Intelligence des fleurs, ces textes viennent compléter la fresque passionnée des essais de Maeterlinck consacrés aux insectes et à leur organisation sociale. L'auteur révèle d'un coup de loupe toute la vie qui règne dans le plus petit de la nature avec la minutie du scientifique et l'élégance du poète, une loupe qui se fait miroir tendu à l'homme lorsqu'on découvre les mondes des fourmis et des termites. La fine description de ces sociétés est l'occasion pour Maeterlinck de déployer des considérations philosophiques qui n'ont rien perdu de leur actualité : qu'avons-nous à apprendre des insectes ?
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L'oiseau de craie : une anthologie de Guy Goffette
Guy Goffette
- Espace Nord
- 17 Février 2023
- 9782875685735
Tout ce qui retient ou séduit Guy Goffette l'exalte et le met dans un grand enthousiasme : les poèmes qu'il écrit ou dont il rêve déjà, les poètes qu'il lit, les anciens comme les modernes, sur lesquels il écrit, prose ou poésie, les textes qu'il choisissait jadis d'imprimer, les voyages qu'il fait, les êtres, hommes ou femmes, qu'il rencontre. Car c'est assurément un passionné, un tourmenté aussi, qui vibre, crée, vit intensément et se donne à chaque fois tout entier à ce qu'il fait. Sa poésie va des chemins de la révolution à l'approfondissement des contradictions intérieures (rester vs partir), des évasions rêvées à l'enracinement regretté (une fois qu'il est parti ou bien quand il revient). Elle est grave, dynamique, ouverte aux vents de l'inspiration.
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Dave Galloway a élevé seul son fils Ben. Un soir, l'adolescent ne rentre pas : il a fugué en compagnie d'une très jeune fille qu'il veut épouser. Mais l'aventure a mal tourné : un homme est mort, un policier est blessé.
Commencent alors pour Dave, après les angoisses de l'attente, celles de la quête. Il veut retrouver son fils, lui parler, le comprendre.
Cette histoire simple et tragique d'une crise d'adolescence révèle à un père abasourdi l'insondable fossé des générations.
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Un parcours de 17 nouvelles dans l'univers de la science-fiction de Dominique Warfa, publie?es entre 1976 et 2022. Ces récits te?moignent de l'e?volution et des constantes de l'oeuvre de cet auteur majeur du genre . D'une approche expe?rimentale a` une e?criture plus narrative, de l'inte?re^t de the`mes tels que la technologie, les sciences humaines ou les sciences dures... La trajectoire de Dominique Warfa, a` travers cette se?lection, donne e?galement a` voir les métamorphoses de la science-fiction de 1970 a` nos jours.
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Loin de Linden met en relation deux femmes, Clairette et Eugénie, des grandsmères liées par leur enfant respectif. L'une est francophone, issue d'un milieu aisé et qui a voyagé à travers le monde, l'autre est néerlandophone vivant dans un milieu plus populaire et n'ayant jamais quitté sa petite ville. D'abord réticentes à échanger, les deux femmes tour à tour racontent leur vie et leur parcours. - Adèle raconte l'histoire d'Adèle, une jeune femme de retour sur ses terres natales, dans la maison de Maria qui l'a élevée et qui n'est plus là. Adèle est perdue, elle veut prendre la mer comme Anne Bonny, héroïne de son enfance. Mais, il y a des imprévus, entre l'enfant qui grandit dans son ventre et l'homme qui l'attend en ville, Adèle s'interroge alors sur sa vie, sa liberté et son avenir.
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« Quelquefois, au cre´puscule, maman me disait soudain : "Je vais chez cousine Johanna, veux-tu m'accompagner ?" Elle mettait sa grande cape double´e de flanelle rouge, elle prenait la lanterne. Mon pe`re souriait : "Si vous rencontrez Guldentop, faites-lui mes compliments..." » Guldentop est le fanto^me qui hante la maison familiale de Marie Gevers. L'autrice nous le présente à travers une succession de re´cits faisant intervenir ce personnage. Marie Gevers nous emme`ne ainsi sur les traces de son enfance dans le domaine familial de Missembourg et ses environs. À son quotidien de petite fille se mêlent finement les le´gendes populaires qui ont cours dans la campagne de la fin du XIXe sie`cle.
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La nouvelle de sa mort est tombée ce matin, avec la neige. Ce fut comme un vent noir qui eût tout brûlé à l'intérieur. Sur le moment, je me suis demandé si je n'avais pas commis là une petite erreur. je ne connaissais même pas son prénom ; il ne sut jamais le mien ; la familiarité n'est pas mon genre. Dieu sait pourtant combien je le haïssais. Je ne suis pas désolée. je ne suis pas triste non plus. Je ne bondis pas de joie, mais je ne souffre pas. Je crois que je ne souffre pas. J'ai la bouche un peu sèche. Ce qu'il y a de plus agaçant chez nos amants lorsqu'ils se décident à mourir, c'est qu'ils vous rappellent que vous n'êtes pas immortelle. Le tact n'a jamais été le fort de M. de Valmont. Mme de Merteuil n'est pas un monstre : Mme de Merteuil est une femme moderne dans un monde qui ne l'est pas. Au moment même où il ôtait la vie à Valmont, Choderlos de Laclos coupait la parole à Mme de Merteuil : c'était mal la connaître. Muselée depuis son plus jeune âge, Mme de Merteuil n'en peut plus de se taire. Le temps du silence, de la honte et des bonnes manières est révolu ; l'heure est au scandale, à l'indécence et à la vérité.
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C'est a` travers les yeux de la jeune narratrice de dix ans que l'on de´couvre, par bribes, l'histoire d'amour tumultueuse et adulte`re entre madame Orpha, la femme du receveur, et le jardinier Louis.
Violente et belle, malgré son potentiel destructeur, cette histoire d'amour n'est pas le vrai noeud de l'intrigue, mais une manière détournée de narrer l'e´veil au monde, a` la nature et a` la sensualite´ de la narratrice, tout en harmonie avec le monde et le terroir qui l'entourent. C'est un pre´texte pour conter la vie paysanne flamande, ses richesses et ses petites joies, au fil des paysages et des saisons, dans une communion joyeuse avec la nature.