Musées de beaux-arts, musées d'histoire ou d'archéologie, musées de sciences, ou de techniques, musées d'histoire naturelle ou d'ethnologie : il s'en créée tous les jours à travers le monde ! Mais pourquoi va-ton dans les musées ? Qu'allons-nous y chercher ? Pourquoi les musées sont-ils aussi présents dans notre imaginaire ? En nous entraînant dans les coulisses des musées, ce Dictionnaire Amoureux fait partager la passion de l'auteure pour ces lieux fascinants et indispensables qui ont su se moderniser, se réinventer pour toucher toujours plus de publics. A travers mille anecdotes, on y flâne d'un continent à l'autre, du Louvre au musée Edo-Tokyo, du Louvre Abu Dhabi au British Museum, de l'Ermitage à la glyptothèque de Copenhague. On y découvre des musées insolites ou inconnus, des musées-ateliers, des maisons d'artistes. Champollion y côtoie Beyoncé, Tintin ou Dark Vador. On y rencontre des artistes torturés, des collectionneurs un peu fous, des architectes inspirés et des conservateurs hors du temps. On y entrevoit les coulisses des acquisitions, des restaurations, des réserves de musée, sans oublier celles des vols célèbres ou des faux. Confrontés aujourd'hui à de nouveaux défis, comme les enjeux de marque, de diversité, de développement durable, de post-colonialisme, ou de numérique, les musées nous interrogent sur notre rapport aux objets, mais aussi au passé, à la mémoire, et à la transmission. Promenade sensible à travers le monde, ce Dictionnaire amoureux ouvre la réflexion sur ce que notre monde veut transmettre aux générations futures.
Par quelle magie, quand l'humour de tous les autres grands auteurs ne cesse de s'affadir avec le temps, sa force comique conserve-t-elle, aujourd'hui encore, toute sa puissance ? Pourquoi ses héros, réduits à quelques traits ou traversés d'aspirations contradictoires, animés par des lubies, aveugles à eux-mêmes, parviennent-ils à nous révéler des dimensions insoupçonnées de la condition humaine ? Comment le pur plaisir du jeu théâtral et de ses variations, premier moteur de ses pièces, devient-il, sous sa plume, un instrument de précision capable de dévoiler les motivations les plus secrètes des personnages ?
C'est que Molière est le seul auteur (hormis peut-être, à ce niveau, Charlie Chaplin) dont le génie découle entièrement de celui qu'il avait comme acteur. Au demeurant, si l'on veut en révéler toute la profondeur, il faut aborder ses comédies comme des partitions musicales : pour nous faire ressentir les vrais enjeux de la pièce, les acteurs doivent y déchiffrer les émotions, sans cesse changeantes et surprenantes, qu'ils auront à vivre sur la scène. Chez Molière, en effet, ce sont les émotions qui révèlent et jugent ce que les actes, les pensées et les paroles des personnages travestissent.
Sous cet angle, l'originalité de Molière apparaît avec une évidence et une simplicité nouvelles : les milliers d'ouvrages brillants qui lui ont été consacrés ont eu tendance à estomper les intentions du dramaturge, à force d'interprétations conceptuelles, morales, esthétiques ou historiques. Ce retour amoureux au Molière des origines, qui est le Molière de toujours et de demain, est celui que nous propose ici le 463e Sociétaire de la Comédie française, Francis Huster.
« Venise est une grande aventure historique. Elle peut être aussi une passion individuelle. C'est le cas ici. Dans ce titre : Dictionnaire amoureux de Venise, je souligne le mot amoureux. Il ne s'agit évidemment pas d'un «guide» (il y en a d'excellents), mais d'une expérience personnelle liée à ma vie d'écrivain. Je suis arrivé là très jeune, j'ai passé chaque année, printemps et automne, beaucoup de temps à marcher, naviguer, regarder, respirer, dormir et m'émerveiller. Venise, voilà son secret, est un amplificateur. Si vous êtes heureux, vous le serez dix fois plus, malheureux, cent fois davantage. Tout dépend de votre disposition intérieure et de votre rapport à l'amour. L'amour ? Oui, et dans tous les sens : anges et libertinage, architecture, peinture, musique, roman, poésie, mais aussi air, pierre, eau, étoiles. Nature et culture enfin à égalité. Venise n'est pas un musée, mais une création constante. Si vous échappez aux clichés, au tourisme, aux bavardages ; si vous avez réussi à être vraiment clandestin ici, alors vous savez ce que le mot paradis veut dire. Le monde se précipite vers le chaos, la violence, la terreur, la pornographie, le calcul aveugle, la marchandisation à tout va ? Mais non, voyez, écoutez, lisez : voici le lieu magique et futur dont tous les artistes et les esprits libres témoignent. »
De A comme Aéroport (musique d') à Z comme Zelazowa Wola, Olivier Bellamy remonte le temps, de l'époque moderne au charme mystérieux des origines et de l'intime.
L'auteur part à la recherche du vrai Chopin dans toutes les directions. D'où vient l'universalité de son langage ? Quelle influence a eu George Sand sur son oeuvre ? Aimait-il jouer en public ? Quels étaient ses plus proches amis ? Ses élèves préférés ? Ses pianos favoris ? Ses maîtres adorés ? Quels sont les écrivains et les peintres qui l'ont saisi le mieux ? Quels sont les compositeurs qu'il a influencés ? Qu'est-ce que le fameux rubato ? De quoi véritablement est-il mort ? Comment composait-il ?
Le livre analyse avec clarté les plus grands chefs-d'oeuvre sans négliger les perles méconnues. Il fait le point sur ses meilleurs interprètes avec subjectivité et passion.
Il ne fait pas l'impasse sur des sujets comme l'homosexualité ou son rapport avec les juifs. Il recense aussi ses voyages, ses logements à Paris, les monuments construits à sa gloire, les détournements de son oeuvre au cinéma, dans la chanson, le jazz et même le rap, qui vont du meilleur au pire.
Jusqu'à son goût pour le chocolat et les bouquets de violette.
Au bout du compte, un ouvrage réellement a-mou-reux.
"On a tous un piano dans la tête. Des souvenirs de Méthode rose ou d'amourettes chopinesques. De Lettre à Élise ânonnée en boucle par la voisine du dessus ou de fabuleux concerts à Pleyel. De rires avec Harpo et Chico Marx ou de larmes avec Polanski...
Pour moi, c'est l'histoire d'une vie entière. À rêver avec Schubert, à souffrir sur mon Beethoven, à préparer un entretien avec Barenboim, à fi ler au paradis grâce à Richter ou Art Tatum. Cet ouvrage tente donc de « creuser le ciel » avec de pauvres mots. Il traite de l'illusion magnifi que du plus mystérieux des instruments de musique et de ses glorieux prophètes qui vont sur scène comme on revit la Cène.
C'est un dictionnaire qui ne songe qu'à partager des émotions au fi l de l'invisible. Il radote parfois comme un vieillard, s'amuse comme un enfant, se cabre comme un adolescent, ratiocine et se trompe comme un adulte. Ce n'est pas grave, il est juste amoureux." Olivier Bellamy.
Amoureux du rock, Antoine de Caunes l'est depuis ce jour où le hasard lui fit découvrir les Beatles sur scène. Ce fut son chemin de Damas à lui (autre point commun avec saint Paul, il tombe facilement de cheval).
Dès lors, il passera une grande partie de sa vie à défendre cette musique par tous les moyens mis à sa disposition : télévision (on se souvient de Chorus, des Enfants du Rock, de Rapido), radio, presse et, d'une manière générale, prosélytisme quotidien mettant parfois à l'épreuve la patience de ses proches. Le sujet lui tient tant à coeur qu'il était prêt à se lancer dans une encyclopédie amoureuse. On lui a conseillé de commencer par le dictionnaire.
Mozart ? Encore ! Alors que la plupart des musicologues se sont penchés sur sa vie, son oeuvre... Oui, Mozart. D'abord parce que je suis en quelque sorte née avec lui dans mon oreille, grâce à mes parents. Un père contrebassiste et chef d'orchestre, une maman violoniste. Puis le conservatoire, où il m'apparut didactique, décortiqué, à des années lumières de ce que j'en savais à travers les voix des amis musiciens de mes parents. Enfin, il y eut ce jour, suivi de beaucoup d'autres où, lettre après lettre, je suis entrée dans sa vie. Et ce n'était plus le « divin Mozart », par essence inaccessible, mais le plus attachant des amis. Un génie qui avait le pouvoir de faire jaillir, du désordre de nos émotions, ce qu'il y avait de plus troublant, de plus pur, de plus inattendu aussi.
Mozart tellement libre, loyal, courageux, insolent, pratiquant avec délices un érotisme joyeux et mettant en musique cette mélancolie déchirante qui n'appartient, dans sa retenue et son élégance, qu'à lui. En le jouant, en l'écoutant et en le réécoutant, en « violant » ses lettres, j'ai eu le désir de le raconter tel qu'en lui-même, en son temps, balayant au passage les pieux mensonges dont on l'a fardé. Adieu donc à Leopold, le père fouettard, exhibant à tout-va son prodige d'enfant ! Adieu à Constanze costumée en épouse sotte et inculte, à Salieri, le faux assassin du génie, à l'enterrement sous la neige, au corps jeté sans plus de cérémonie, dans la fosse commune et bienvenue à celui que, je l'espère, vous ne verrez plus tout à fait de la même manière après avoir lu ce dictionnaire amoureux.
A la radio à France-Inter, ainsi qu'à la télé, avec les émissions 'Pop 2', et 'Les Enfants du Rock', Patrice Blanc-Francard en a éveillé plus d'un à la musique, au carrefour des années 80. Aujourd'hui, il ouvre les portes de son jardin secret, le Jazz :
"Déambuler avec passion dans le Jazz, ce paradis privé, est l'un de mes grands bonheurs. Mais la musique est assurément un art mystérieux. Et les codes de certaines formes de Jazz peuvent parfois sembler incompréhensibles, si l'on ne s'arme pas d'une certaine forme de curiosité, qui est je crois le meilleur défaut du monde. C'est pourquoi, avec cette soixantaine de récits de vies de musiciens (et musiciennes !), de lieux, d'évènements, de disques cultes, j'ai voulu aborder autrement cette musique, le Jazz, passion de toute ma vie, et faire de ce Dictionnaire amoureux une collection d'aventures, de destins, pour ne pas dire de légendes, qui font la très riche histoire de cette musique."
Il faudrait de l'amour dans tout dictionnaire, mais pour la musique plus encore. En France, tout le monde adore la musique, mais personne ne l'aime, disait Berlioz. On ne l'aime pas, puisqu'on ne cherche pas à mieux la connaître. Combien de beaux livres où on peut mieux voir la peinture ! La musique, on ne peut pas. Elle n'offre pas d'images, et elle passe. Les savants, ceux qui l'ont étudiée, la savent. Les autres la laissent passer (c'est sa nature), avec délices certes, mais sans pouvoir la retenir. La mémoire ne fixe pas si facilement ce qui passe dans l'instant même, même si cela plaît. D'où l'utilité extrême, pour la musique, d'un guide. Le meilleur en l'occurrence, André Tubeuf, qui se fait avec ce dictionnaire amoureux le mécène de nos futures écoutes. Un amoureux assidu, qui a pris le temps d'écouter pour le plaisir, et qui sait maintenant comment le partager. Il a su apprécier Mozart, Schubert, Bach mais Verdi et Wagner aussi. Il a les clés pour les rendre plus proches, les faire connaître dans leur mystère musical et dans leur individualité d'hommes. Surtout il a pris le temps d'apprendre à en parler en familier, qui trouve les bonnes images. La musique est donc une affaire de coeur autant que d'oreilles. Il faut savoir se mettre à son écoute, c'est-à-dire se disposer à la recevoir. Combien de mots, de noms communs que la musique s'est appropriés, nous les rendant du coup mystérieux : la mélodie, le rythme, la tonalité, le timbre, même le silence ! On en retrouve le sens, un sens qu'on puisse comprendre. Alors on fait plus qu'adorer la musique : l'aimer, la goûter comme un mystère accessible et permis.
" Suivez-moi dans ce parcours intime de l'opéra, de tout ce qui en constitue la chair, dans ce manège des voix les plus touchantes et les plus virtuoses, dans ce dédale des rôles et des airs, dans cette visite de ses décors, de ses rites, de ses coulisses et de son histoire. L'opéra est à la fois un mystère et une évidence : mystère du mariage des voix avec les sonorités de l'orchestre et le souffle des choeurs, tout en racontant une histoire à travers une mise en scène qui l'éclaire, et évidence d'une émotion qui mêle tout en un seul mouvement puissant, un mouvement qui soulève, qui ravit, qui emporte loin du réel quotidien. C'est cette expérience de l'opéra que je veux vous faire partager, avec mes choix et mes partis pris, avec mes coups de coeur et mes découvertes, avec ma passion et mes passions, afin que, vous qui ne connaissez pas l'opéra, vous n'y résistiez plus, et vous qui l'aimez déjà, vous y nourrissiez votre boulimie d'amour. " A. D.
Alain Duault, poète, écrivain, " Monsieur musique classique " sur France 3, animateur de deux émissions sur Radio Classique, éditorialiste à Classica, rédacteur en chef d'Opera Online, directeur artistique de Viva l'opéra ! dans les cinémas UGC, est l'un des meilleurs connaisseurs de l'opéra en France.
Un grand architecte nous parle à la fois du métier qu'il exerce et des chefs-d'oeuvre que cet art a fait naître depuis l'antiquité. Sujet évidemment si vaste que sa démarche ne peut être que personnelle. Il nous invite donc à une promenade sentimentale et culturelle qui nous entraine sur plusieurs terrains. Celui des aspects concrets de la pratique architecturale, du choix des matériaux, du béton, du bois, des problèmes de lumière et d'éclairage. Dans une perspective plus large, des rapports que l'architecture entretient avec les arts plastiques, la musique, le cinéma, l'artisanat. Mais il évoque surtout les traces qu'elle a laissées autour de nous, en portant son regard non seulement sur l'architecture de son temps, mais sur celles d'hier et d'ailleurs. Changeant volontairement d'échelle et de point de vue, son tour du monde va de l'ambiance de quelques grandes villes à celle de villages reculés aux architectures insolites, de monuments célèbres à de modestes constructions parfois très peu connues mais qui ont mérité d'attirer son attention. Il en vient enfin aux hommes qui ont fait et qui font l'architecture, assumant là encore un point de vue subjectif et en évoquant quelques grandes figures, de Brunelleschi à Le Corbusier, Wright ou Niemeyer qu'il a rencontré ou encore Pei avec qui il a travaillé, mais en y ajoutant des noms beaucoup moins connus qu'il entreprend de nous faire découvrir. Un livre qui parcourt les siècles et les continents et qui se caractérise par la richesse du propos et la diversité du regard.
"Il y a les films, les évènements, les palmarès. Il y a l'air du temps.
Les stars que j'ai aimées et dont je tire le portrait - personnel, artistique, réel, rêvé.
Il y a les metteurs en scène venus de partout, et qui me sont proches. Les pays, les écoles, les genres. La presse. Les photos.
Les jurys, les discussions, les rires. Les pleurs aussi.
Il y a la palme d'or.
Il y a les fêtes, les surprises, les polémiques, les excentricités.
Il y a les festivaliers, tout ce monde mystérieux du cinéma que le public envie et auquel chacun voudrait appartenir.
Ce dictionnaire amoureux conte le roman vrai du plus grand festival de cinéma au monde, et en révèle quelques secrets.
Tour à tour historien, romancier, diariste, commentateur, j'ai souhaité témoigner de ces moments tragi-comiques qui forment la folle aventure du Festival.
J'aimerais que le lecteur se coule dans l'esprit d'un sélectionneur, d'un juré, d'un critique, d'un cinéaste, et suive en coulisses le spectacle inouï de ces années éblouissantes."
"La chanson ? C'est nous. Les Copains d'abord et La Marseillaise, La Vie en rose et L'Aigle noir, La Javanaise et Mes emmerdes, Au clair de la lune et Osez Joséphine...
Nos émotions, nos joies, nos larmes, nos plaisirs, nos déprimes, nos exaltations et, finalement, nos vies entières sont écrites en chansons. Disposer d'un tel patrimoine est une singularité française, qui mêle les airs transmis en famille aux tubes radiophoniques, la chanson de poète et le commerce de variétés. Et aucun francophone n'échappe à cet héritage touffu, proliférant, inépuisable. Voici pourquoi explorer la chanson française est explorer notre pays, son âme, sa mémoire et ses passions.
Voici pourquoi explorer la chanson française consiste à rencontrer d'immenses artistes et à ouvrir des coffres à merveilles. Voici pourquoi explorer la chanson française consiste aussi à ne pas toujours comprendre les mystères du succès et de la postérité.
Ce Dictionnaire amoureux de la chanson française évoque donc Brassens, Gainsbourg, Barbara, Souchon, Piaf, Brel, Bashung, Gréco ou Delerm, mais aussi la censure, les yé-yé, Paris, l'oubli ou le bon vieux temps. Une traversée hédoniste, mélancolique, gourmande et parfois polémique pour saisir d'un même regard les grands maîtres et les petits génies, les légendes chéries et les vérités contestées, les monuments historiques et les splendeurs ignorées." Bertrand Dicale
"La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé.
Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille.
C'est physique. J'aime enchâsser l'or et le sang de son histoire dans la chair de sa géographie. Il en résulte un patriotisme de facture rustique, un peu comme la foi du charbonnier. "Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron. "J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses.
Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur."
Au gré de sa fantaisie, de sa liberté aussi, Pierre Nahon nous fait partager la passion de sa vie : un florilège d'émotions, de curiosités, de souvenirs et de réflexions. Instructif, drôle et décoiffant, c'est le livre miroir d'un marchand d'art qui a rêvé sa vie et a fini par habiter ses rêves.
On ne peut célébrer tel artiste, telle oeuvre d'art en oubliant tous les autres. L'ordre alphabétique convenait à l'ordonnance de ce grand désordre qui émane indistinctement des troupes du dadaïsme, de l'abstraction, du surréalisme, de l'expressionnisme, du pop art, du nouveau réalisme ou bien encore de l'art conceptuel. Entre l'art moderne et l'art contemporain, quelle différence ?
Des tableaux, des sculptures, des photos, des mises en scène pour le moins hétéroclites ou même éphémères, des oeuvres plaisantes : faut-il continuer à appeler cela de l'art ?
Et pourtant, jamais nous n'avons connu pareille abondance d'artistes, jamais autant de biennales , de foires, d'expositions, de galeries, de public.
Il est trop simple de dire que le monde de l'art est en plein désarroi : à bien des égards, il se porte comme un charme.
Les lignes courbes de Bernar Venet, les carreaux de Jean-Pierre Raynaud, les accumulations d'Arman, les bandes de Buren, les compressions de César, les Marylin d'Andy Warhol font évidemment partie d'un gigantesque charivari contemporain.
De nombreux portraits (parmi lesquels ceux des mythiques marchands d'art : Durand-Ruel, Vollard, Kahnweiler, Maeght...) ainsi que les commentaires pertinents de l'auteur au hasard d'entrées peu conventionnelles telles que critique, esthétique, spéculation, vérité, décadence ou bien encore mode font de ce dictionnaire amoureux l'abécédaire qui manquait pour comprendre le monde de l'art ici et maintenant.
Grâce à son génie de la poésie et du théâtre, Shakespeare, simple fils de gantier, se sera bâti un monument pour l'éternité. Alors, où trouver les raisons d'un succès qui, loin de se démentir, s'est désormais élargi aux dimensions du monde ? Dans sa passion, sans l'ombre d'un doute. Passion de la poésie et théâtre de la passion. Avec Shakespeare nous gravissons jusqu'au vertige le grand escalier de l'histoire. Avec Shakespeare, le sublime n'est jamais loin dans ces moments pleins de bruit et de fureur où se succèdent et s'entremêlent l'horreur, le pathétique et le rire. Richard III, Hamlet, Macbeth, Falstaff, Cléopâtre n'ont pas fini de nous fasciner, ni la musique de sa langue de nous enchanter.
Si d'aucuns semblent persuadés que Shakespeare n'était pas Shakespeare mais Sir Francis Bacon, le comte d'Oxford, ou la reine Élisabeth Ière, libre à eux de continuer à chercher les clés du mystère. Mais nous ne nous détournerons pas ici de l'essentiel. Loin de ces débats d'arrière-garde, l'amoureux comme l'enseignant passionné que je suis de son théâtre et de ses poèmes s'est principalement efforcé au gré de ce vagabondage festif de faire partager son plaisir grâce à la saveur unique que peut procurer une oeuvre qui, quatre siècles plus tard, n'a décidément pas pris la moindre ride.
Etre né avec le cinéma parlant et voir des films depuis l'âge de sept ans permet de parler avec amour du Septième Art. Avec nostalgie aussi. Le cinéma était jadis une fête et un spectacle. On choisissait sa salle. l'ouvreuse nous plaçait, les lumières s'éteignaient. un rideau s'écartait. Sur l'écran se succédaient les actualités. un documentaire et un dessin animé ; puis venait l'entracte avec ses esquimaux glacés : et c'était enfin le grand film tant attendu. Dans les années cinquante naquit une culture cinématographique t travers les longues files d'attente de la Cinémathèque, rue d'Ulm puis au Palais de Chaillot, les ciné-clubs et les revues spécialisées. Aujourd'hui, près de cent films passent quotidiennement sur le petit écran, et le MD permet de constituer son Panthéon cinématographique. Le cinéma a perdu beaucoup de sa magie. Niais comment ne pas continuer a l'aimer ?
Le Louvre est une machine à remonter le temps où il suffit de parcourir quelques centaines de mètres pour traverser les siècles. On entre par la Pyramide et l'on se retrouve en un instant aux pieds des solides tours bâties par Philippe Auguste. Feuilleter ce Dictionnaire amoureux, c'est découvrir ou redécouvrir avec un oeil indiscret des générations d'artistes et d'oeuvres d'art. C'est aussi apprendre comment Dominique Vivant Denon a inventé un musée moderne.
Qui mieux que Pierre Rosenberg pour découvrir et aimer un lieu magique, une authentique "ville d'art" dans la ville ? "L'homme à l'écharpe rouge" prend le lecteur par la main pour lui raconter tel peintre, lui décrire tel tableau, lui glisser anecdotes et détails piquants...
Cet ouvrage est une invitation à un vagabondage érudit et curieux à travers le plus grand musée du monde.
Amoureux de l'opéra ? mais nous le sommes depuis nos quinze ans...
Quand nous faisions la queue, dès cinq heures du matin, devant les grilles fermées du palais garnier pour obtenir l'une de ces fameuses " stalles de face " qui permettaient de tout voir et de tout entendre, fût-ce de très haut... amoureux de l'opéra ? nous le sommes resté toute notre vie. en classant par ordre alphabétique nos passions, nos amours et parfois nos regrets, c'est tout cela que nous tentons de faire partager à ceux qui les partagent déjà un peu, beaucoup, passionnément.
Mais nous ne sommes ni musicologue, ni historien de la musique. nous ne parlerons que de nous, face à des chefs-d'oeuvre ou à de simples divertissements, en nous souvenant de voix aimées, de moments disparus. nous avons donc choisi de présenter par ordre alphabétique d'abord des opéras, chanteurs et chefs d'orchestre. les premiers, parce que c'est là le coeur de ce dont nous voulons parler, les seconds, parce que ce sont eux qui nous ont fait aimer ou qui nous font encore aimer tant d'oeuvres.
De même, nous sommes-nous attardé sur quelques hauts lieux, théâtres d'opéra et festivals, du monde lyrique d'aujourd'hui.
Simplement amoureux, ce dictionnaire n'a pas la prétention de s'affirmer comme un bréviaire de la télévision, soucieux d'en conter la grande histoire. En chemin, il retrace d'abord un peu, beaucoup, les aventures de Jacques Chancel, de sorte que, souvenir après souvenir, séduit par le rythme de l'abécédaire, ce dernier a fini par écrire bien malgré lui une sorte d'autobiographie alors qu'il avait toujours refusé de rédiger un livre de Mémoires.
Mais cet ouvrage est aussi un "dictionnaire amoureux des autres", ceux qui ont guidé ses pas, ceux qui l'ont fasciné, enthousiasmé, toujours étonné, parfois surpris.
De "Radioscopie" au "Grand Echiquier" défilèrent de très nombreux écrivains, comédiens, chanteurs, musiciens, peintres, politiciens, pour lesquels Jacques Chancel fut, avant tout, un étonnant et formidable passeur.
Ainsi, ce dictionnaire d'un insatiable curieux, doublé d'un éternel adolescent, nous offre comme un cadeau le miroir d'une vie foisonnante.
Journaliste et écrivain, Jacques Chancel anima pendant de longues années, à la radio, les émissions "Radioscopie" et "Figures de proue" et, à la télévision, le célèbre "Grand Echiquier".
L'enfant parle aux animaux qui lui répondent, se déguise en prince ou en princesse, se construit des châteaux en carton. Puis un jour, devenu adolescent, on lui explique que les animaux ne parlent pas, qu'il ne suffit pas d'avoir une couronne pour être roi, qu'en un mot il faut cesser de faire du spectacle pour entrer dans la vie réelle.
C'est parce que j'ai voulu continuer le monde imaginaire de l'enfance que j'ai choisi mon métier. Je suis un éternel enfant qui croit encore aux contes de fées et c'est bien un conte de fées que je vis puisque je gagne mon pain quotidien en m'amusant comme un enfant dans des châteaux en carton-pâte, entouré de charmantes danseuses de french cancan et de princes d'opérette. Bien sûr je suis conscient des tristes spectacles que m'offrent hélas trop souvent le monde et la société qui m'entourent.
Je ne suis ni niais, ni encore gâteux-bienheureux et je dois confesser qu'il m'arrive,comme tout être normalement constitué, d'avoir des moments de blues pendant lesquels je ne m'amuse plus du tout. Mais ces moments sont rares car il y a toujours une gentille fée pour me ramener dans la forêt enchantée de l'imaginaire.